Les momies du Tarim retrouvées dans la nécropole d’Ordek était bien d’origine europoïde selon l’équipe de scientifiques. La nouvelle embarrassait les autorités chinoises au plus haut point, elles qui avaient toujours clamé que le Turkestan était chinois depuis l’éternité, l’origine des momies démontrant qu’il s’agissait d’un mensonge.
Le fait que ces momies Indo-européenne s’étaient sédentariser sur les terres du Turkestan depuis plusieurs générations, venait confirmer l’existence d’une culture Tokharienne dans la région.
La découverte de momies Indo-européennes en plein désert du Taklamakan
Les dates des momies étaient contemporaines de la légendaire dynastie chinoise des Xia, supposément à l’origine de la civilisation chinoise. Les nombreux échanges de part et d’autre du couloir du Hexi laissaient penser que des contacts furent établis entre les Xia et les Tokharien. Cette hypothèse tendait à accréditer la thèse selon laquelle le peuplement de la Chine aurait pu s’effectuer par vagues migratoires successives d’indo-européens en provenance des steppes d’europe orientales.
La perspective d’une lointaine origine indo-européenne des dynasties chinoises remettait en cause la vision défendue par Pékin d’un peuplement endogène, à partir d’un foyer civilisationnel indigène.
Conscient du danger que représentait la découverte de momies Indo-européennes en plein désert du Taklamakan, les autorités chinoises ont tenté dans un premier temps d’entraver toute recherche à ce sujet. La tâche leur fut facilitée par le fait que les momies avaient été découvertes dans le périmètre du site d’essai nucléaire chinois du Lop Nor et que personne n’était autorisé à y pénétrer.
Il fallut l’accord écrit de Deng Xiaoping, qui dans un geste d’ouverture, autorisa pour la première fois une délégation de scientifiques étranger à se rendre sur le site de la nécropole d’Ordek.
Mais aujourd’hui, alors que la Chine était déjà montrée du doigt pour sa politique coloniale voire génocidaire au Xinjiang, les momies du Tarim qui contredisaient la version officielle faisant du Xinjiang une terre chinoise depuis toujours gênaient les autorités.
Le site de la nécropôle d’Ordek fut fermé et probablement démantelé. Il était impossible de vraiment le savoir vu l’opacité la plus totale qui régnait sur le site du Lop nor. Les autorités chinoises étaient capables du pire, elles avaient déjà laissé une épidémie de peste se propager dans le Taklamakan pour faire fuir les derniers nomades récalcitrant installés sur le périmètre du site d’essai nucléaire du Lop Nor.
Les momies, quant à elles avaient disparues du musée de Koutcha ou elles étaient exposées jusqu’à présent. La nouvelle de leur disparition provoqua la stupeur des habitants du bassin du Tarim qui avaient tous du sang d’indo-européens en eux. Le gouvernement voulait en finir avec leur passé, leur histoire. Dorénavant, ils n’avaient plus qu’un seul choix se fondre dans le narratif gouvernemental qui était une injonction à nier leur propre identité et leur culture.