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La bataille de Bamiyan

Les éclaireurs avancèrent lentement, protégés par les herbes hautes. Ils se dissimulaient sur la crête. Les lumières de Bamiyan illuminaient encore la vallée. On distinguait encore de rares silhouettes de miliciens Hazara sur les hauteurs des falaises.
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Les éclaireurs avancèrent lentement, protégés par les herbes hautes. Ils se dissimulaient sur la crête. Les lumières de Bamiyan illuminaient encore la vallée. On distinguait encore de rares silhouettes de miliciens Hazara sur les hauteurs des falaises.
Les Talibans avaient établi un fortin à proximité du village de Tupchi, chargé de contrôler la route qui conduisait à Kaboul. Tout semblait endormi. Enfin, un bruit métallique: un taliban sortit d’un pan d’ombre. Un autre emmitouflé dans une longue tunique blanche, le pakol rabattu sur les oreilles, venait le relever.

Sans un bruit, deux hommes en Salwar Kameez noir bondirent derrière le taliban

Les éclaireurs Hazara se tenaient tapis, immobiles, à quelques mètres, camouflés dans les hautes herbes, couvertes de givre. Le jour tardait à se lever, mais il régnait déjà une vague clarté laiteuse. Le fortin Taliban s’enveloppait d’écharpes de brumes. Un chef Hazara murmura un ordre que les miliciens se transmirent silencieusement.
Quelques minutes s’écoulèrent, sans un bruit. Puis deux hommes en Salwar Kameez noir bondirent derrière le taliban et l’égorgèrent. Il tomba sans un cri. Penché sur le corps, un des Hazara le dépouilla de son armement, tandis que son camarade faisait signe aux autres éclaireurs d’avancer.

Le taliban qui terminait sa garde revenait des feuillées quand il aperçut des Hazaras en tunique noire se glissant silencieusement dans le fortin. Il tira un coup de feu dans leur direction et se mit à hurler. L’effet de surprise était raté. Les talibans se barricadèrent et il fallut deux heures pour les déloger. Quelque-uns réussirent à s’enfuir et partirent en courant sur la route de Kaboul. Le jour était maintenant levé. Baqir qui surveillait la bataille au côté de Lobsang, ordonna : “Ne poursuivez pas les survivants. Ils iront dire à Kaboul comme nous sommes invincibles.”

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