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La légende de Bamiyan

Dans l’obscurité de la salle d'études de la grande mosquée Id Kah, Lobsang et Tenzin parcouraient les textes sacrés. Bien que de confession ismaélienne, Lobsang était féru de théologie bouddhiste et avait appris tous les plus grands textes du Mahāyāna. Dépositaire d’un immense savoir religieux, il avait lu l’intégralité des textes traduits par le moine Xuanzang qui avait joué un rôle clé dans la propagation du bouddhisme en Chine à travers l'Asie centrale.
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Dans les ténèbres silencieuses de la salle d'études de la mosquée Id Kah, Lobsang et Tenzin, parcouraient les manuscrits du moine Xuanzang qui avait contribué à propager le bouddhisme en Chine et en Asie centrale.

Lobsang, bien que de confession ismaélienne, était un érudit en théologie bouddhiste était captivé par les enseignements de Xuanzang et par les mystères cachés sous les grottes de Bamiyan. "Ces écrits," souffla-t-il à Tenzin, "révèlent une force ensevelie, une énergie mystique amplifiant la conscience et guidant vers le nirvana."

C'était une ouverture vers des niveaux supérieurs de conscience

Il marqua une pause, "Cette énergie, qui vibre sous la falaise, explique l’essor du sanctuaire. Bamiyan n’était pas simplement un lieu de prière; c'était une ouverture vers des niveaux supérieurs de conscience. Je suis convaincu que c’est cette force qui a attiré moines et pèlerins, tous aspirant à atteindre l’élévation."

Ses pensées s'égarèrent dans un labyrinthe de visions, de probabilités insondables, oscillant entre des avenirs possibles et des réalités intangibles. Des visions de destins divers, y compris sa propre fin, se mêlaient dans un tourbillon de possibilités. Dans ce chaos mental, Lobsang éprouvait une crainte viscérale, mais aussi la nécessité de poursuivre cette voie périlleuse.

Namgar, à ses côtés, écoutait avec inquiétude ses divagations. "J'ai transcendé les sens," confia Lobsang, "j'ai été tout et rien, dispersé dans l'éther, porté par des énergies inconnues." L'ombre de la folie planait dans sa voix, alors qu'il révélait son expérience avec la poussière d'Éther, un nectar mystique mais potentiellement destructeur.

Dans la pénombre de la grotte, Lobsang se tenait, submergé par les effets de la poussière d'Éther, tandis que Namgar récitait des mantras pour apaiser l'orage intérieur. La substance avait éveillé en lui une perception accrue, ouvrant des portes qu'il ne pouvait plus refermer.

Adossé à la paroi rocheuse, Lobsang s'immergeait dans un état de conscience où le temps devenait espace, un point de convergence où chaque action pouvait déclencher des conséquences incalculables. La compréhension de la pleine conscience, avec ses pièges et ses dangers, s'imposait à lui. Chaque mouvement, chaque décision, portait en elle le potentiel de changements cataclysmiques.

Lobsang réalisait que même l'immobilité n'était pas exempte de conséquences. Il était au carrefour de multiples chemins, chacun menant à un avenir différent, souvent à sa propre perte, emporté par les caprices du destin. Cette prise de conscience lui apportait à la fois une clarté terrifiante et une compréhension profonde de la nature fragile et interconnectée de l'existence.

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